Mi-roman épistolaire, mi-récit de guerre, mi-enquête historico-artistique (ce qui fait beaucoup de moitiés, on est d'accord), le Jour des Abeilles explore la relation entre "Francisco Zermano" - un peintre espagnol qui ressemble diablement à Picasso - et sa muse Louise, dans une Provence elle-aussi sous pseudonyme mais "Ville Rouge", "Château-Colline" et les autres villages restent bien reconnaissables si on a déjà été faire un tour dans le Luberon.
J'ai bien aimé le début du roman, qui s'ouvre sur la découverte de la correspondance secrète de Lousie par un professeur d'histoire de l'art et se poursuit par ladite correspondante marquées par de beaux passage érotiques. L'histoire bascule ensuite dans le récit de résistance, plus classique. J'ai trouvé que la révélation finale "expliquant" 60 ans après la rupture du couple assez cliché et tirée par les cheveux, et n'apporte rien à l'histoire, je crois que j'aurai eu une bien meilleure impression du livre dans ce passage.
Laisser l'explication de la rupture ouverte, liée aux aléas de la guerre ou de la vie en général aurait été à mon sens plus intéressant et plus réaliste, vous savez toujours pourquoi les gens vous quittent, vous ?
Roman néanmoins très bien écrit, et se lit d'une traite, je recommande malgré la petite faiblesse de la fin.