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D’après l’histoire de Mary Meyer, grand amour méconnu de JFK, qui fut sa maîtresse, avant de connaître le même destin tragique un an après l’assassinat de l’ancien président.
Mary Meyer est mère de trois enfants, marié à un agent de la CIA jusqu’au jour où sa vie bascule lorsque son fils cadet meurt accidentellement percuté par une voiture. La vie du couple s’effrite alors peu à peu et Mary décide de quitter Langley pour Georgetown, une “banlieue” ultra chic de Washington, là où réside sa sœur. Parmi ses nouveaux voisins, John Kennedy que Mary connait depuis une vingtaine d’années, et son épouse Jackie.
Le jeune sénateur en lice pour devenir le prochain président, n’a pas jamais oublié Mary, son seul et grand amour…
Dans ce roman qui mêle une grande part de réelle, on découvre une facette plus personnelle du couple Kennedy.
Mais Le Journal de Mary, c’est avant tout l’histoire de Mary Meyer, une femme libre, loin des codes du politiquement correct de l’establishment de Washington ; une femme qui suivait ses convictions, qui n’en avait que faire du qu’en dira-t-on dans ce milieu très fermé de privilégiés, dans une Amérique où les mœurs commençaient à évoluer, une femme qui aurait pu être la Première Dame des Etats-Unis. Et en même temps, on découvre que derrière cette posture de femme forte en avance sur son temps, se cachait une femme qui pendant de nombreuses années a refoulé ses propres sentiments.
J’avoue qu’au début, avoir eu quelques à priori concernant ce roman. Kennedy et les femmes, on imagine un journal intime retrouvé par hasard, ou une énième conquête venue soulager sa conscience en déballant des détails croustillants sur sa liaison avec Kennedy, on voit gros comme une montagne les manigances de Hoover à l’encontre de la pauvre malheureuse, et en fait, non, rien de tout cela. Juste une belle et malheureuse histoire d’amour.
Et c’est un roman qui change de ce que l’on peut rencontrer quand on évoque la politique. Et typiquement le genre de livre qui vous donne envie d’en savoir plus sur ces différents personnages. Et pour ne rien gâcher, l’écriture visuelle nous projette instantanément dans l'Amérique des années 60 et fait que l’on n’a pas envie de lâcher ce journal (qui n’en est pas un) avant de l’avoir terminé.
C’est parfaitement dosé, sans tomber dans les rouages de la politique et sans non plus nager dans un océan de guimauves. C’est même très instructif de voir la mentalité de tous ces personnages dont on peut avoir une toute autre idée mais aussi, comment l’Histoire aurait pu être tout autre.
Et puis il y a cette part de fiction qui aurait pu coller à la réalité qui est très bien amenée.
Mon seul regret est de ne pas avoir ouvert Le Journal de Mary plus rapidement…