Je ne sais pas trop si l'ancienne version éditée comprenait également le "Anno Dracula 1968" que je viens de découvrir dans la nouvelle version Bragelonne, après avoir cru qu'il y avait plus de 140 pages "d'annotations", arf ! Bonne surprise, donc...
Toujours est-il que le "Anno Dracula 1959" m'a encore scotchée. Certes, c'est moins mouvementé que les deux premiers, moins cynique, aussi. Il y a une sorte de tendre nostalgie dans ce troisième opus. Lassitude, fatigue, vieillesse, le ton a beaucoup changé par rapport au deux premiers. Et c'est une force, pour un auteur, de savoir changer de style ainsi, je trouve. On retrouve ici un nouveau "mythe", mais également de nouveaux "surnaturels", que je n'ai pas souvenir d'avoir croisés dans les deux premiers tomes.
La Rome de Kim Newman est sombre et glauque, au delà du luxe tapageur des stars vamps (et vampires, lol), et l'histoire qui s'y déroule ne l'est pas moins.
Avec le changement de ton, et c'est lié, Newman se fixe sur les personnages féminins, Penny, Geneviève, et Kate, qui deviennent les personnages principaux de ce roman. Les personnages masculins s'effacent doucement pour leur laisser la place, et c'est avec une grandiose "méchante" que cette partie d'échec féminine s'achève...
Bref, si on a un roman fort différent des deux premiers, il n'en est pas moins bon...
J'aime beaucoup cet auteur. Et je vais de ce pas lire "Anno Dracula 1968" de la nouvelle édition...