Critique de Le lynx par Georges Chevillotte
Une tranche de vie où tout n'est qu'effleuré. Un style roman policier sans histoire et sans contenu.
le 16 oct. 2017
Après D'acier, Silvia Avallone a choisi d'écrire un récit de moins de soixante pages, paru à l'origine dans le Corriere della sera. Il est probable que l'on reprochera à Silvia Avallone l'usage de personnages stéréotypés : le mauvais garçon qui se la joue, la femme au foyer flétrie avant l'âge, le gosse paumé qui dissimule ses secrets. Et comment le premier est foudroyé par ce dernier. Avallone joue sur l'ambigüité entre cette petite frappe trop virile pour être honnête et ce presque homme encore enfant et sans repères (re-père). C'est une histoire sur la fragilité masculine qui montre le talent de la romancière italienne sur le format court. Ce qui est beau, c'est qu'on sent encore les maladresses, un défaut de maturité, notamment dans l'aspect psychologique de ses personnages. Mais elle sait déjà créer des atmosphères et mener ses récits jusqu'au bout en délivrant quelques clés dans le dénouement.
Créée
le 13 avr. 2017
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