Andrei Makin a une plume remarquable (quoi qu’un peu lourde par moment), et cela se ressent ici encore !
Sans aucune difficulté, le lecteur est pris d’affection pour le personnage de Schreiber durant les centaines de pages qui portent sa mémoire.
Cet ouvrage est bon, au détail près qu’il est compliqué de lui trouver un sens. Evidemment, ce n’est pas une condition sine qua none pour qu’un livre soit bon, mais ici la situation est différente.
En fait, on a quelques fois l’impression d’être en trop dans ce livre, tant l’auteur fait parfois preuves de formules si dithyrambiques à l’égard de Schreiber, qu’il est difficile pour le lecteur d’accrocher complètement à cet ouvrage qui exprime, avant tout, un lien fort entre deux hommes.
On peut aussi souligner les quelques répétitions qui peuvent être un peu redondantes à la longue, mais cela peut faire partie de la réification de schreiber, en proie à ce processus du fait de son âge.