Je m’attarde régulièrement du côté des publications dites « Young adult » qui, si on sait bien les choisir, peuvent se révéler surprenantes. Le début de l’âge adulte est prétexte à tous les changements, les bouleversements, cadre d’une littérature souvent addictive, touchante et divertissante. La collection R de Robert Laffont est pour moi une valeur sûre, très loin des clichés du genre, et proposant des choses très originales.
Je me suis donc récemment replongée dans Le prince d’été, un titre que j’avais adoré à sa sortie.
Il est ici question d’Art avec un grand A, de toutes les formes qu’il peut prendre, aussi inattendues soient elle. On y parle aussi d’amour, mais d’amour au sens large, absolu, bien loin de la romance à laquelle on peut s’attendre en lisant la quatrième de couverture. Ici, l’amour est lui aussi une forme d’art.
On y dépeint une société futuriste post catastrophe humaine et écologique, issue d’un mélange culturel et religieux intéressant. On y aborde la lutte des classes, comme souvent en dystopie, mais sous un éclairage inattendu. On pose la question des dérives technologiques. Progrès ou danger ? La technologie peut-elle elle aussi être un support à l’art ? Et pourquoi pas notre propre existence ? L’art est-il politique ? Peut-il permettre de faire évoluer une société ?
Un roman qui interpelle et qui bouleverse. Je ne peux que le conseiller aux amateurs du genre.