D'abord un livre...
Parce que vu que manifestement, peu de monde le sait, bah il vaut mieux le préciser. Et c'est un excellent bouquin. Si on excepte le fait qu'on n'a aucune explication sur le comment du pourquoi...
le 29 déc. 2018
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Un livre assez étrange, sur le fond comme sur la forme. Relativement éprouvant, aussi, par moments il m'a fait penser à T. Day.
En fait j'ai cherché un auteur SFFF avec un nom commençant par Q. C'est plus ou moins par hasard que je suis tombée sur Quero, donc.
Je ne sais si ce livre est sorti en édition papier. Dans mon édition ebook, il y a quelques défauts : des coquilles, de soucis de "non différenciation" de chapitres ou de narrateur, et on a parfois du mal à comprendre "qui parle".
D'autant que la narration est parfois à la 3ème personne, et parfois en "je", sans que rien ne différencie les deux (normalement une réflexion in petto se met en italique ou entre guillemets, histoire de savoir ce qu'on lit, ici, il n'y a pas...).
Bref, il y a quelques maladresses de style et/ou de mise en forme du texte.
Cependant, ça se laisse lire, plutôt agréablement, même.
Cela démarre comme un roman de climate-fiction. L'auteur nous explique que seules quelques régions ont pu rester vivables pour les humains, suite aux excès des populations européennes et américaines. L'hémisphère nord est gelé. le roman est centré sur Singapour, et ses populations chinoises, malaisiennes etc. qui en veulent, bien sûr, aux "blancs".
Le personnage principal, la narratrice, est Draupadi. Elle est bien campée, plutôt cohérente psychologiquement, car elle a subi de nombreux traumatismes. Je me suis beaucoup attachée à elle. Les descriptions la concernant ressemblent à du T. Day, comme je disais plus haut, et rien ne nous est épargné.
Pour ceux qui connaissent la mythologie hindoue (le Mahabharata)(dont je ne suis pas), le développement du roman vers cet axe ne les surprendra pas. Pour ma part, j'ai dévoré ce roman parce que justement je n'y connais rien.
Par ailleurs, l'auteur entremêle habilement tout ça avec une autre mythologie, celle des incas, et l'axolotl, ce petit amphibien, central ici dans son utilisation pour créer des ordinateurs neuronaux.
Tout le développement est plutôt sympa, hormis les défauts cités plus hauts.
Cependant, sur la fin, les choses s'accélèrent trop à mon goût, et j'avoue n'avoir pas trop compris comment ce qui arrive peut arriver. Je peux difficilement m'expliquer sans spoiler cette fin, aussi vais-je masquer le texte.
Comment Draupadi peut-elle savoir que les américains vont débarquer et bombarder l'ensemble du palais présidentiel ? A aucun moment on n'a vu, dans ses flash-backs, qu'elle avait été contactée par eux. J'ai raté un truc ? Une phrase clé ? J'ai lu trop vite ? C'est fort possible vu que la semaine dernière j'étais assez fatiguée, mais si explication il y a, elle doit être vraiment courte pour que je l'ai loupée à ce point. N'en savait-elle rien et a-t-elle agi sous impulsion des axolotl qui eux savaient ? Est-elle réellement l'incarnation de Draupadi la déesse et cela suffirait à expliquer cette fin ? Je m'interroge...
Bref, j'ai terminé le bouquin avec beaucoup trop de questions en tête pour être vraiment contente, mais c'est quand même un bon livre qui mêle très adroitement mythologies, science, fiction, problèmes actuels de climat, géopolitique...
C'est juste dommage de finir avec trop peu de réponses pour que ce soit un excellent bouquin.
Créée
le 17 juin 2019
Critique lue 37 fois
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