Manuel Carcassonne livre son premier roman, lui le grand de l’édition, actuellement, directeur général des éditions Stock. Au départ, son souhait est de s’interroger sur son identité. En effet, lors de la cérémonie du baptême de son fils, il convient de l’étrangeté de la situation : Que deviendra Hadrien né d’un père juif laïc et d’une mère appartenant à la minorité chrétienne du Liban ?


En revenant sur le massacre de Sabra et Chatila en 1982, Manuel Carcassonne prend conscience de l’étrangeté de son univers. Lui , le représentant de cet état d’Israël qui n’a pas respecté les civils et qui, documents à l’appui, à perpétuer une tuerie dont on ne connaît toujours pas le nombre exact de victimes (entre 460 à 3600 ) avec la complicité des américains !


Pourtant, en partageant ce Liban, pays de sa bien-aimée, il découvre ce que deviennent les fêlures de l’histoire dans le quotidien du couple, lui qu’on accepte tout juste car il est l’amant de Nour, sa femme. Ici, les détails s’accumulent pour montrer combien l’incommunicabilité est de règle, comme ce mur frontière au Sud-Liban qui comporte une porte qui ne peut s’ouvrir !


Ses ancêtres sont issus à la fois d’une famille juive ashkénaze alsacienne du côté de sa mère, essentiellement des diamantaires, quelques fois convertis, et de sa famille paternelle issue des juifs de Provence, ou juifs dits du pape, sorte d’aristocratie de la communauté. Ces derniers n’ont pas bougé pendant des siècles inventant par leurs statuts de négociants, de viticulteurs, de médecins, de drapiers et même de banquiers, la mondialisation avant l’heure.


Manuel Carcassonne était un gosse de riche, habitué à fréquenter un petit espace du seizième arrondissement très aisé et préservé. Souvent, « La règle du jeu », film de Renoir, est citée et représente assez bien son milieu, tel que je l’imagine ! Sa famille est laïque et assimilée. Seulement, à chaque fois, on le ramène à sa minorité religieuse, présumée, ce qui n’a aucun sens pour quelqu’un qui est athée. (...)


Ainsi, en recherchant son identité, Manuel Carcassonne explique les mélanges, les influences, les détails généalogiques d’une histoire qui remonte à loin, très loin. L’écrivain a la chance d’avoir des ancêtres célèbres. Imaginez même Nostradamus, qui ne serait pas le plus célèbre, fait parti de ses ascendants !


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matatoune
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le 6 janv. 2022

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