Le génie à l’usage de ceux qui n’en ont pas, Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place, De la connerie, Tout m’énerve ou encore Petit traité à l’usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, autant de titres qui prouvent que Georges Picard a été à bonne école, qu’il pratique un pessimisme et un scepticisme philosophique que n’aurait pas renié un Cioran au meilleur de sa forme.
Mais loin d’être un ouvrage abstrait, c’est bien d’un roman qu’il s’agit dans ce cas précis. Il met en scène un jeune homme, candide, motivé par un projet ambitieux : appliquer sa variation personnelle de Walden, vivre dans la nature, communier avec celle-ci et contempler avec d’autant plus de recul une civilisation dont il se sera éloignée. Sauf que la France d’aujourd’hui n’est pas les Etats-Unis de Thoreau. Aussi, de ses belles idées à sa réalisation, le chemin est long et laborieux pour le sage des bois.
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