Une partie de chasse au faisan en compagnie de Béru et de Pinaud, en particulier la description des oripeaux que portent les apprentis chasseurs et leur attitude face à leur proie, est un spectacle unique auquel seul un auteur de la trempe de San-Antonio pouvait rendre justice. Un régal ! Mais, en guise de volaille, c’est un malheureux pigeon qui fait les frais du coup de fusil du Débris. Un pigeon voyageur, pour être précis. Ce tir malheureux permet au commissaire de réaliser que de précieux secrets de la République fuient le pays discrètement par les airs.
Missionné incognito dans le laboratoire dans lequel sont censé être conservés les formules scientifiques retrouvées sur le volatile, notre héros enquête. Le roman est une énigme proche du whodunit : un espace confiné, une courte liste de suspects, des indices disséminés au fil des pages et quelques rebondissements bien sentis. On se doute toutefois assez rapidement de l'identité du coupable… Mais, encore une fois, l'intrigue vaut d'être lue pour ses protagonistes et surtout pour le vocabulaire fleuri et l'argot employés pour mener la première et décrire les seconds. Encore du très bon !
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