Le trésor que je n’ai pas trouvé

Eva Kavian nous revient avec son nouveau livre : le trésor du village englouti. J’avoue qu’après avoir lu la dernière licorne, je n’étais pas particulièrement emballé à l’idée de replonger dans une des histoires d’Éva Kavian. Peut-être parce que lors de la lecture de ce livre j’étais trop jeune pour comprendre ou alors je n’étais pas dans de bonnes conditions pour le lire. C’est donc avec une certaine appréhension, mais un regard tout neuf que je me plonge dans cette nouvelle histoire.
Le trésor du village englouti nous narre l’histoire de quatre enfants Fanny, Dahlia, Rick et Franklin qui vivent en secret avec leurs parents dans un village inondé. Un beau jour, un bébé est retrouvé devant une des maisons du village et les enfants n’ont aucun doute, ce bébé est celui de leur ancienne baby-sitter. S’ensuit alors une enquête, mener par les enfants, afin de retrouver la mère du bébé, car aucun enfant ne peut grandir sans ses parents !
Je trouve ce livre déjà bien meilleur que la dernière licorne qui était assez pessimiste dans l’ensemble. Dans le trésor du village englouti, on a le plaisir de suivre des enfants dans un récit tantôt drôle tantôt émouvant et je trouve que c’est ce qui fait la principale force de ce roman. 

Un autre élément que j’ai apprécié est le personnage de Fanny, atteint de progéria, qui à travers sa maladie, nous livre de beaux messages de vie en compagnie du personnage de Bernard
Le doyen du village comme dans cet extrait si contre : « - Quand on sait qu’on va mourir, chaque instant est encore plus précieux. Si ça nous fait peur, on perd du temps à gérer sa peur. Si ça nous donne envie de profiter à fond des choses, on vit encore mieux que les autres, qui perdent parfois leur énergie à des bêtises. Finalement, quand on a compris qu’il faut profiter de chaque instant, on a une plus belle vie. »
Malheureusement, si ces deux personnages sont bien développés on peut regretter un manque d’importance de la part des autres qui manque soit de profondeur, soit sont carrément inexistants. On peut aussi noter qu’une grande partie du récit est dénué d’intérêt mis à part ménager un suspens qui n’a pas vraiment lieu d’être.

Pour conclure, le trésor du village englouti est une sorte de petit bijou qui aurait mérité un peu plus de substance et même si on peut saluer son ambiance qui nous rappel quelque peu Peter Pan, l’histoire ne suit pas et les personnages non plus. On peut tout de même saluer un dénouement touchant, une bonne leçon sur ce que les personnes peuvent laisser pour les gens qu’ils aiment. Dommage pour cette occasion manquée.

Lieu d’édition : Paris
Éditeur : Oskar
Année d’édition : 2018
Pages : 129

Bastien Mesplede.