Ça m'apprendra à essayer la chick-lit...

Quand j'ai lu le résumé au dos du livre, ça m'a interpellée. J'avais dû m'imaginer quelque chose comme une satire de l'usage qu'on fait des réseaux sociaux, du fossé entre l'image qu'on y donne de soi et ce qu'on vit réellement. Le sujet me paraissait intéressant.


Malheureusement, il n'est pas réellement développé dans ce roman, vu que finalement Facebook y est surtout mentionné comme source d'un pouvoir magique qu'aucun internaute n'a jamais eu à ma connaissance. On peut toujours l'envisager sur le plan métaphorique, admettons.


Mais pour le coup, ce qui m'a surtout sauté aux yeux dans ce roman, c'est l'enfilade de clichés. Comment est-ce que les clichés peuvent être assez lourdauds pour que même une lectrice qui n'a pas l'habitude de ce type de romans les relève, c'est une chose qui m'échappe complètement, mais ils sont là.
Le mariage. Avec la fiancée qui rêve d'une cérémonie chic et le fiancé qui préférerait porter des tongs.
La rivale. Que l'héroïne cherche à disqualifier en lui coupant les cheveux d'un coup de Facebook magique (vous le sentez là, le haut niveau de stratégie ?)
Le triangle amoureux autour de l'héroïne (j'en dis pas plus vu que ça doit être le seul point sur lequel il y a un tant soit peu de suspense)
Les talons aiguilles qui ont la sale manie de la faire trébucher dès qu'elle est en mâle compagnie (sérieux, à deux occurrences en l'espace d'une centaine de pages, à sa place je passerais aux mocassins).
L'ébauche d'agression sexuelle lors de sa seule virée nocturne entre amis (faudrait quand même pas qu'on oublie, nous les femmes, que nous ne pouvons pas prétendre aller où que ce soit sans nous faire agresser). Mais cet épisode se termine bien, grâce à une intervention dûment virile et romantique.
Les choix amoureux de l'héroïne, qui dépendent docilement des sentiments des hommes à son égard, bien plus que de ceux qu'elle éprouverait elle-même.
Et puis la fin, que l'on flaire de si loin... ben en fait pour 50% du dénouement, depuis la quatrième de couverture.


Donc expérience peu concluante pour ma part... Je dois toutefois reconnaître que c'est un roman qui se lit bien, presque agréablement je suppose puisque magré tout, je l'ai terminé et en très peu de temps.
Enfin cela dit, ce weekend je me traînais ma crève, ce choix de lecture faisait peut-être partie des symptômes...

Emiliz
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le 10 mars 2017

Critique lue 219 fois

Emiliz

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