Un roman qui m'a laissé un sentiment en demi teinte.
De bonnes, et même de très bonnes idées, mais c'est un manque d'équilibre entre les différentes parties du roman qui m'a un peu gâché le plaisir.
Commençons tout de même par les bons côtés du roman, car il y en a. D'abord, le cadre et l'ambiance. Il s'agit d'un roman de steampunk français, se déroulant en France (ça nous changera du classique steampunk victorien), et à une période souvent réservée aux polars : la Belle Époque, dans un Paris où les aéroplanes et ballons / dirigeables de toutes toiles ont pris le pas sur les véhicules terrestres (du moins pour les classes les plus aisées).
Ainsi, le ciel parisien est encombré de ballon-taxi, de phaétons volants et autres dirigeables, tandis que les toits accueillent nombre de tour d'arrimage pour permettre à tous ces véhicules de se parquer.
Le héros du roman est lui aussi, comme l'exige les codes du genre, une célébrité d'époque, en la personne du préfet Lépine, passé à la postérité essentiellement pour le concours auquel il a donné son nom.
On va donc suivre ce brave homme (qui s'appuie sur ses capacités d'enquêteurs et sur les inventions qu'il a découvert par le biais de son concours) dans un voyage autour du globe en quête d'une mystérieuse source d'énergie convoitée par les Allemands pour prendre l'ascendant sur l'armée française dans la guerre en cours (car oui, la première guerre mondiale fait rage). Aidé d'une intrépide pilote de dirigeable et d'un jeune horloger versé dans la mécanique, il va sillonner le globe pour contrer les Allemands et la mystérieuse confrérie de Thulé.
Sur le papier, tout cela est alléchant, et par moments, l'est même tout à fait. Mais c'est là que le bât blesse : dans le rythme du récit. Si tout cela est bien écrit et même plaisant à lire, les différentes parties du livre ne se valent pas. Après un début tonitruant, le roman sombre dans une mollesse relative pour déboucher sur une fin abrupte et qui surtout, m'a laissé sur ma faim.
En effet, certains points du récit sont pour moi restés dans l'ombre. Je ne vais évidemment pas trop en dire ici (vade retro spoilers), mais pour moi, Nicolas Le Breton a laissé trop d'éléments dans l'ombre pour que j'y trouve mon compte. Certains des enjeux de l'intrigue sont pour moi clairement trop peu expliqués / explicites. Et c'est bien dommage, car ce roman a tout de même beaucoup de qualités et est dans l'ensemble agréable à lire.
J'ai vraiment eu l'impression qu'il manquait un je ne sais quoi pour que ce roman me convainque pleinement (et je ne demandais que ça en plus !).