Les Assoiffées par Brice B
Comme la plupart de mes romans, j'avais acheté Les Assoiffées dés sa publication, titillé par l'histoire singulière et par quelques critiques assez flatteuses. Comme la plupart de mes romans, j'ai lu Les Assoiffées des mois après sa publication, sans grande précipitation, sentant qu'était venu le moment de lire ce livre bien précis.
L'ambiance est Orwellienne dans Les Assoiffées, et j'ai souvent eu l'impression d'être de nouveau plongé dans un bouquin type 1984, ou une oeuvre de Barjavel. Le Benelux est devenu un Empire fermé depuis qu'en 1970, les femmes menées par Ingrid aient fait une grande Révolution féministe, et se soient emparées du pouvoir dans toute cette zone géographique.
Face à ce mystérieux Empire féministe, fermé sur lui même, coupé du reste du monde, un groupe d'hommes et de femmes français, des compagnons triés sur le volet, partent pour un voyage officiel en Belgique.
En parallèle dans ce livre, le journal intime d'une jeune habitante de Belgique promue à un destin extraordinaire, la conduisant à l'impensable ; et le voyage orchestré par les autorités de l'Empire pour des invités assez peu critiques.
Un roman dans l'ensemble intéressant, livrant cette vision utopiste d'une dictature, mais qui ne s'éloigne jamais des chemins déjà tracés par d'autres auteurs plus innovants en la matière. Et puis il faut bien le dire : cette manière de terminer une histoire sans fin, d'un coup de grâce, n'est ni fait ni à faire, elle laisse le lecteur plein de frustration, de questions sans réponses. Elle déçoit, et c'est dommage, Les Assoiffées aurait pu être un très bon roman.