Les belles vies, ça sent le soleil et les vacances, la campagne et les après-midis passés à la rivière. L’histoire est assez banale et aurait pu paraître inintéressante au premier abord : deux ados, Vasco et Djib, sont envoyés pour l’été au fin fond de la Nièvre chez Tonton et Tata, un vieux couple qui, depuis des années, recueille les gamins abîmés par la vie.
Et pourtant, on s’émeut pour ce récit de vie : on rit, on pleure, on a même envie de casser des choses contre cette vie, bien injuste parfois. Pour nos héros, cet été sera comme une parenthèse bienvenue : deux mois pour s’apprivoiser, se comprendre, et s’aimer.
La grande force de ce roman, ce sont les personnages si authentiques qu’a su créer Benoît Minville ! On apprend à les aimer, tour à tour, que ce soit Dylan, jeune homme un peu paumé qui explose quand tout devient trop dur à supporter, ou sa sœur Jessica, qui collectionne les garçons dans l’espoir de se comprendre et apprendre à s’aimer elle-même. Aucun n’est à mettre dans une case, chacun est un être fait de nuances.
A l’image de la plupart des autres publications de la collection Exprim’ de Sarbacane, Les belles vies est un roman simple en apparence, mais profondément optimiste et lumineux. Empli d’émotion, avec des personnages généreux, c’est tout simplement un livre qui fait du bien au moral et qui montre que de l’amitié peut naître beaucoup plus.