Gardons le début et la fin de cette première partie et enlevons le reste !

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Au démarrage, on s’accroche



Ielenna utilisant un vocabulaire et un style très soutenus, ma lecture fut un peu laborieuse au début. Néanmoins, c’est Diphtil la narratrice de ce récit. Or, elle a grandi cloîtrée dans un monastère pendant 20 ans, temps que les religieux ont mis à profit pour parfaire son éducation. On peut donc la considérer comme une véritable érudite, ce qui explique sa manière de s’exprimer.


De ce fait, je peux comprendre la démarche de l’auteure sur ce point. Et puis, une fois qu’on s’y est habitué, ça se laisse lire. Attention toutefois pour ceux qui voudraient s’y essayer : mieux vaut être bien concentré !



On y était presque…



Après m’être familiarisée avec la plume de Ielenna, j’ai lu une bonne centaine de pages d’une traite, curieuse de découvrir les aventures de cette déesse en devenir. Même si la mise en place de l’univers me paraissait lente, je ne me suis pas ennuyée un seul moment. Certes, j’avais hâte d’entrer dans le vif du sujet, mais je prenais plaisir à en apprendre plus sur le parcours de Diphtil après le massacre de son village.


Cependant, à l’annonce du grand bouleversement – le retour de son frère -, les choses se sont un peu gâtées…



Trop de romance tue la romance



Lorsque le périple de Diphtil commence enfin, l’auteure a fait un choix auquel je n’adhère pas du tout ; elle a mis l’accent sur l’amour naissant entre son héroïne et un autre personnage, que je préfère ne pas citer. Bon, c’est sûr, je ne suis pas portée sur la romance en temps normal. Néanmoins, je le suis encore moins quand celle-ci est niaise, idéalisée et donc très peu crédible.


En toute franchise, les scènes romantiques – que j’ai trouvées cliché et sans la moindre finesse – se multiplient et représentent, au bas mot, les trois quarts du livre. Cerise sur le gâteau, un deuxième couple vient s’ajouter, reflet exact du premier !


Je l’avoue, j’ai failli abandonner ma lecture en voyant le récit prendre cette tournure déplaisante. Ce fut lent, long, lourd, bref je n’en pouvais plus ! D’ailleurs, je ne compte même plus le nombre de fois où j’ai levé les yeux au ciel.



L’originalité n’est pas au rendez-vous



Outre la romance prédominante, j’ai aussi relevé un problème de nuances, tant dans le scénario que dans l’action. Pour le dire autrement, nos héros se trouvent souvent dans des situations périlleuses et s’en sortent, à chaque fois, grâce à la bravoure incroyable de l’un d’entre eux qui est passé à un cheveu de la mort. Vous l’aurez compris, on tombe complètement dans les lieux communs propres au genre, et ça… NON !


Cela se ressent aussi du côté des personnages qui se révèlent assez manichéens, même si leur personnalité est davantage creusée vers la fin (ouf ?).



Une héroïne crédible, mais rien d’autre



J’ai parfois eu envie de gifler Diphtil, je l’admets. Elle est naïve, elle est précieuse, elle est prude, en somme elle réunit toutes les qualités qui vous hérissent le poil. J’ai pourtant appris à l’apprécier en dépit de mes réticences, car elle est justement aux antipodes des héroïnes fortes et invincibles. Bon, clairement, elle joue un peu trop les demoiselles en détresse, mais… elle s’émancipe petit à petit, ce qui m’a paru approprié.


Quant à ses compagnons de route, ARGH ! Naid est la parfaite caricature du frère trop protecteur et Astiran celle du chevalier servant. De plus, j’ai été incapable de supporter Yasalyn, non pas parce qu’elle joue les durs, mais parce que l’auteure n’a pas réussi à la rendre cohérente. Elle est décrite comme forte, puis se met à trembler dès qu’elle évoque sa situation. Pire encore, elle est bien décidée à tuer tout le monde pour s’enrichir et, l’instant d’après, tombe éperdument amoureuse en moins de 30 secondes. En somme, elle est pleine de contradictions qui ne s’harmonisent pas entre elles.



Mais qu’en est-il de l’intrigue ?



Quand on y pense, elle est plutôt plaisante. Le problème, c’est qu’elle est reléguée au second plan, ou plutôt au millième. Et pourtant, j’adore les idées avancées par l’auteure, même si elles ne révolutionnent pas le genre – après tout, on est fan de fantasy ou on ne l’est pas !


Seulement voilà, il manque des étapes. La romance prend tellement le pas sur la quête de Diphtil que celle-ci n’est même plus détaillée. J’avais besoin d’explications, d’approfondissements, mais non. Nos héros ne se posent pas de questions, trop occupés qu’ils sont à se bécoter ou à se disputer pour des broutilles.


Bref, il y a de fameuses faiblesses de côté-là aussi !



100 pages avant la fin…



…je me disais que j’allais abandonner, que je ne pouvais décidément plus me farcir ces épisodes sentimentaux écœurants. Et c’est là que… tout bascule subitement ! La romance est renvoyée à sa juste place, et nous voilà enfin au coeur de l’intrigue. C’est inattendu, inespéré même, mais c’est plaisant ! J’ai dévoré la dernière partie sans prendre le temps de m’arrêter. Mais pourquoi, pourquoi avoir tant tardé pour en arriver là ?!



Lire ou ne pas lire la suite ? Quel dilemme !



Au vu de mes critiques précédentes, je me suis naturellement posé la question. Cependant, cette première partie est avant tout introductive. Je compte donc laisser sa chance à la seconde, car je reste curieuse de savoir ce qu’il va advenir de Diphtil – surtout que la fin intermédiaire m’a captivée !

Créée

le 27 mars 2018

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