Arrivé à la fin du quatrième volume, un cinquième est annoncé. Il ne verra jamais le jour, j'en ignore la raison. L'auteur s'est-il lassé de ce personnage peu sophistiqué, fondamentalement cynique et violent, et dont les méthodes radicales rendent les intrigues faciles et systématiques ? C'est possible. À moins qu'il n'ait tout simplement considéré les épisodes de cette série que comme des exercices d'écriture et l'occasion d'affiner la langue qui sera sa marque de fabrique et dont le caractère inventif est déjà largement en germe. Quelques années plus tard seulement, avec Kaput, il retentera une variation sur le thème du gangster se faisant le rapporteur de ses propres mésaventures anonymes. Bien qu'elle soit plus aboutie, cette seconde salve ne fera pas non plus long feu, contrairement aux aventures du commissaire San-Antonio.
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