Ce recueil regroupe des nouvelles éditées pour la première fois en 1976, écrite par des auteurs admirateurs de H.P. Lovecraft. Le résultat est assez inégal et cela a le goût de Lovecraft, l'odeur de Lovecraft, mais ce n'est pas du Lovecraft. La menace sourde et permanente de l'émergence des anciens dieux dont savait se faire l'écho le solitaire de Providence est certes présente mais comme diluée, moins intense. Pourtant, certaines nouvelles de ce recueil attirent l'attention et, à ce titre j'ai particulièrement apprécié "l'horreur à la fête foraine", "le silence d'Erika Zann", "Grand-Oeil" (vraiment très bon), l'excellent "sur les terres de Yidhra". Le reste ne m'a pas accroché une seconde mais c'est un peu la règle du jeu dans ce type d'exercice car on ne peut attendre d'un recueil composé par plusieurs auteurs et soumis à la traduction, de procurer la même intensité du plaisir de la lecture à un lecteur qui vient avec son propre vécu.
Pour ma part, je préfère le goût de l'original et revient régulièrement à Lovecraft .