J'ai pas honte d'aimer...
Et pourtant c'est nunuche, même franchement tarte par moment... J'aime pas comme c'est écrit, ca suinte de bons sentiments, ça m'énerve. Pourtant j'ai dévoré les trois tomes. Je pense que la force de Katherine Pancol tient dans ses personnages qu'elle sait rendre complexes et attachants. Quand elle décrit la méthode employée par Joséphine pour tisser son roman, on peut penser qu'il s'agit de la sienne et cela explique pourquoi les personnages sont si fouillés, pourquoi ils paraissent crédibles. Un livre aurait pu suffire, peut-être, et pourtant cela nous aurait privé de tant de choses... je pense que le premier est le meilleur, mais que la suite garde tout son intérêt grâce au personnage d'Hortense, absolument haïssable au début, et qui devient de plus en plus attachante. J'avoue que certaines histoires secondaires m'ont un peu gonflée, que les personnages de Zoé et Shirley ne me touchent pas plus que ça et qu'ils me semblent parfois cousus de fils blanc. C'est vrai que la réincarnation d'Einstein en Junior, c'est trop, c'est gros, et pourtant on s'y habitue et ça devient drôle. L'auteur est assez branchée introspection, ça aussi ça peut être énervant, mais pourtant elle en profite pour livrer des réflexions toutes simples sur la vie, le bonheur, l'amour, la société. J'aime moins les passages explicatifs où elle s'étend sur des détails comme l'HDR de Joséphine, ça fait un peu étalage de culture et cours pour les nuls, pas vraiment ce que je recherche dans ces romans.
En fait, ce que j'aime probablement dans ces romans dont les défauts me sautent au visage, c'est l'absence de prétention, la modestie de l'auteur qui nous livre son histoire, ses personnages tendres et cruels avec simplicité et humour. On a l'impression que Joséphine, Hortense et les autres font partie de notre vie, on passe avec elles un très bon moment et ça vaut bien quelques phrases neuneu...