1 pour la pensée, 9 pour le chant poétique, 5 pour compromis
Mérite sans doute 9 pour la poésie, mais si je trouve belle l'écriture, il me semble impossible de comprendre ce texte correctement, il y a eu une douzaine de versions françaises, depuis la première de 1936 par J.F. Angelloz, et la plupart des autres sont postérieures à 1970. Cette poésie avait été jugée à une époque désuète, "dépassée". Pour la lire correctement il faudrait déjà la lire dans la langue d'origine qui figure dans ce livre en page de gauche, et la traduction de Philippe Jaccottet à droite, hélas je ne connais que le francoys !
Extraits de la Postface de Philippe Jaccottet
"... le poète y dénonce les aspects factices de la condition humaine dans le monde moderne .... Le Rilke le plus central, le plus pur et le plus vrai est celui qui pense voir dans les stèles attiques l'image de la relation humaine la plus proche de son cœur ....
...dans l'invention véritablement extraordinaire de ce pays des plaintes qui commence où cesse le fracas vide de la fausse vie dans laquelle l'homme s’enivre de l'oubli ou de la négation de la mort ...
Mais cela étant dit, il est une chose qu'il ne faut jamais oublier en lisant "les Élégies : c'est qu'elles ne sont en aucune façon de la pensée "mise en vers, en musique", de la philosophie "jouée sur la lyre". de la première à la dernière, elles sont un tissu de souvenirs, de rêves, de choses vues, éprouvées, endurées pour certaines avec angoisse ...
... Et surtout, que sensible infiniment à ce que j'ai rappelé qu'étaient ces Élégies, inséparablement de leur sens : de bout en bout, un chant, et qui de bout en bout respire, c'est avant tout cela que j'ai cherché, tant bien que mal, à faire entendre."
"
Bref de la belle poésie, mais ce n'est qu'un chant, non de la pensée, que personnellement je n'apprécie que comme un chant, dont l'interprétation peut devenir morbide, sans aucune justification.