J'ai commencé ma lecture complétement immérgée dans le roman. Haiko, une journaliste qui lutte pour protéger des jeunes sur le départ pour le djihad, se retrouve la cible d'une fatwa qu'elle ne semble pas prendre au sérieux. Sa mère embauche alors pour la protéger Lars, un ancien militaire atteint d'un syndrome post-traumatique.
Le thème trés actuel de l'histoire m'a tout de suite accrochée, contrairement à ce que j'aurais pu penser. J'ai également beaucoup apprécié l'utilisation d'un vrai narrateur omniscient. Ingrid Desjours nous explique donc les actions et les ressentis de chaque personnage, contrairement à la tendance du moment qui veut se concentrer sur un personnage par chapitre. De plus, étant donné l'ancienne profession de l'auteur, la description des sentiments est évidemment très poussée et confère aux personnages une réelle profondeur.
Pourtant, au fil du récit mon enthousiasme s'est étiolé. L'histoire n'a pas réellement pris la direction que j'attendais pour se concentrer presque uniquement sur les deux personnages principaux et sur leur incompréhension mutuelle. Ce qui crée, selon moi une histoire qui tourne un peu en rond et qui stagne. De plus, comme on comprend assez vite que le recit ne va tourner qu'autour de ces deux là et il n'y a donc plus vraiment de suspens et d'angoisse.
Dommage parce que j'ai vraiment aimé le début et je trouve très bon le style de l'auteur. Je remercie donc Babelio et les éditions Robert Laffont de m'avoir fait découvrir ce roman et cette auteur.