Les éditions Robert Laffont lance une série « polar ». Pour l’occasion, 2 livres de la série ont été proposés dont Les Fauves, d’Ingrid Desjours…
Lars est un ex-militaire revenu marqué d’Afghanistan. Il a de grandes difficultés à reprendre une vie normal. Malgré tout, il est garde du corps et est même contacté par Katia Homoreanu, une journaliste reconnu, quand sa fille est menacé par une fatwa, et la meilleure amie de celle-ci tuée. Cependant, les bruits courent autour de Haiko (la fille en question) et le garde du corps se met à avoir des doutes sur les agissements de sa cliente, qui est connu pour empêcher des jeunes de partir en Syrie…
Les fauves est un bon livre, bien écrit, et qui se lit trés rapidement avec le désir d’en connaitre les tenants et aboutissants. De plus, il surfe sur l’actualité et peut donc même répondre à quelques questions qu’on pourrait se poser sur le sujet, même si ce n’est pas là son but premier. Et la grande force de l’oeuvre, c’est de rentrer dans la tête de ses personnages pour nous les faire comprendre. Chaque pensées est ainsi mise à jour, ce qui les rend plus ou moins attachant. Mais c’est aussi sa faiblesse. Car quel que soit la sous intrigue développé ensuite, le lecteur ne sera jamais surpris des motivations de l’un ou de l’autre puiqu’on connait chaque détail de leurs intentions, au point qu’elle en est amené à faire appel à des éléments extérieurs pour créér une certaine surprise.
Pour fonctionner totalement, le livre aurait du, je pense, adopter le point de vue de Lars uniquement. Un personnage important par ses choix et ses valeurs, donc propice aux diverses manipulations qui sont le centre du livre. Sous cet angle, on aurait pû être aussi perdu que lui et je pense que le livre se serait montré d’autant plus prenant. ici, on a une bonne histoire mais dont le potentiel n’est pas exploité au maximum car le lecteur a toujours un train d’avance sur les personnages. C’est un peu dommage mais ça reste un livre agréable à lire.