Jamais trois sans deux

Pour cette adaptation-traduction des Miscellanées sportives de Mr. Schott, les Éditions du Sous-sol ont judicieusement repris la présentation des Miscellanées tout court et des Miscellanées culinaires – jaquette et marque-page en tissu – parues autrefois chez un autre éditeur. Je parle d’adaptation-traduction dans la mesure où une partie du contenu semble avoir été modifiée pour un lecteur français, et aussi parce que le titre français ne reprend que partiellement le titre anglais : Schott’s Sporting, Gaming & Idling Miscellany d’un livre qui, en effet, parle aussi de jeux et de paresse.
Et si je mentionne les deux volumes précédents, c’est parce que la comparaison s’impose. Je crois les avoir lus à leur sortie, en tout cas il y a longtemps, je ne les ai pas relus depuis, et en garde un bon souvenir. Et voilà qu’à présent la magie n’opère plus. Ce troisième volume est-il vraiment moins bon que les deux premiers ? Est-ce que ça vient de moi qui vieillis ou du livre qui donne l’impression d’être déjà vieux ? Un problème de thème intrinsèquement trop pauvre – ou simplement inapproprié à la forme ? Y a-t-il un effet série qui finirait par susciter la lassitude de l’auteur, du lecteur ou des deux ?
Entendons-nous bien : ce n’est pas un livre raté, hein. On y apprend toutes sortes d’informations tout à fait inutiles, et typographiquement c’est même un petit bijou. Mais j’ai eu l’impression que quelque chose manque à ces Miscellanées sportives.