Les Révoltés de Cordoue par Stephane Albert

A la fois roman historique et d’aventure, ce roman nous fait suivre la vie d’Hernando, jeune maure (musulman d’Espagne) dans la période troublée du XVI° peu après la reconquête espagnole des royaumes musulmans de la péninsule Ibérique par les souverains chrétiens. Peu de roman traite de cette période et lieu et surtout avec le point de vue musulman, comme de plus le précédent roman de Ildefonso Falcones, ‘La cathédrale de la mer’, m’avait laissé une bonne impression, c’est avec entrain que j’ai attaqué ma lecture. Le récit va nous faire suivre Hernando, qui va assister durant sa vie (le récit commence quand il à une quinzaine année jusqu’à presque ces soixante ans) au combat quasi permanent des maures contre les espagnols catholique qui les persécuteront tout le long (le roman ne reste pas si manichéen car les maures commettront eux aussi des atrocités), en effet de muletier le jeun Hernando va servir comme écuyer d’un chef maure, dresseur de chevaux pour le roi espagnol. Une vie bien remplis, notamment par l’amour de Fatima et porté par la religion. Et si le récit est maitrisé et de qualité, les aventures d’Hernando, balloté entre ses deux religions (musulmane par sa mère et catholique par son éducation du au prêtre de son village) et les communautés qui ne l’acceptent ni le rejette totalement. L’ouvrage me laisse un peu sur ma faim, pas au niveau de l’histoire les nombreuses péripéties de la vie du héros sont intéressantes et plutôt bien trouvé, mais un je ne sais quoi, si je m’aventurais à une métaphore culinaire, je dirais que le plat est bon mais manque d’épice pour le relevé, c’est en effet les petits éléments de l’histoire qui me laissent un arrière goût d’inachevé, le héro me semble quelque fois que trop peu actif (il me fait penser à ‘Candide’ de Voltaire, balloté de malheur en malheur sans prendre part de manière active). Le roman reste de bonne qualité, je ne peux néanmoins lui mettre 8 et comme on ne peut mettre de note intermédiaire (appel au gestionnaire du site pour pouvoir mettre des notes au demi point), cela ne m’empêchera nullement de lire un autre roman de cet auteur.