Malgré l'éditeur (ActuSF), ce n'est pas un roman de SF, à peine une once de fantastique à la fin, mais même pas... ou alors tellement inutile qu'elle se noie dans le reste de l'histoire. C'est donc plus un polar/thriller léger que l'on a sous les mains lorsque l'on entame la lecture de ce livre.
La première chose que l'on constate en avançant dans l'histoire, c'est qu'il n'y a que 5 séquences, et que si celles-ci sont bien décrites, les décors et l'ambiance posés avec soin et détails, il n'en reste pas moins que 5 séquences, c'est court pour amener une histoire à rebondissement, surprise, etc...
Thierry Di Rollo s'en sort pourtant pas trop mal, jouant beaucoup plus sur la psychologie des personnages que sur les actions, prenant le temps de voir l'intérieur les mécanismes à l'intérieur de la tête de ses héros, sans pour autant tout dévoiler.
C'est donc une histoire assez courte, avec de grosses ellipses un peu partout qui relie deux personnages à travers une toute petite poignée d'autres intervenants, presqu'un huis-clos en extérieur...
Pour ma part, j'ai été frustré du peu de surprise et de la lenteur de la narration, mais d'autres y trouveront leur compte, à condition de ne pas lire la quatrième de couverture qui révèle l'un des rares points clef de l'histoire (sigh).
L'infime touche de fantastique n'a pas de sens dans cette histoire. Elle arrive comme un cheveu sur la soupe, ne sert à rien et casse l'unité globale du roman.
En bref, une bonne écriture, une bonne idée mais un traitement trop rapide et superficiel pour rester dans mes références. Dommage, il y avait quelque chose d'intriguant dans cette histoire.