Les Vacances d'un serial killer par Bobkill
Potacherie
J'ai entamé la lecture de « Les Vacances d'un serial killer » de Nadine Monfils alors que je séjournais à une vingtaine de bornes de Saint-Chef, terre natale du regretté Frédéric Dard. En ce début de lecture, j'ai donc pensé au maître puis les choses se sont gâtées jusqu'à en devenir calamiteuses.
Commençons par l'histoire où nous suivons les aventures d'une famille belge qui part à la mer... du Nord. Le père de famille est fabricant de boulettes de lapin, son épouse semble effacée et futile, les enfants sont des ados en devenir. Enfin il y a la grand-mère qu'il faut traîner dans sa caravane.
Une suite de caricatures, des situations qui ne tiennent pas la route sur le plan de la cohérence, des retournements trop faciles et qui sentent l'improvisation, etc... Tout est l'avenant dans ce roman décousu qui se voudrait drôle, mais qui devient vite pitoyable sauf si on aime la vanne de régiment. Des délires gérontophiles aux filles faciles, en passant par les dézingages non justifiés tout ici laisse à penser à une mauvaise blague de potache. Et pourtant.
Et pourtant Nadine Monfils nous avait donné quelques belles histoires et son « Monsieur Émile » m'avait bien plu. Le chapitre 53 du présent ouvrage est sublime, intense, plein d'une poésie absolue et pourtant il est incongru au milieu de ça. Je ne sais que penser. Enfin si, je crains de penser quelque chose, mais n'ose l'exprimer, car je sais Nadine Monfils capable de faire des choses remarquables. Je ne m'explique pas cet objet que je ne peux qualifier de roman. Une grande déception malgré l'enthousiasme dont a pu faire preuve au moment de la sortie un chroniqueur qui a un flair sûr. Inexplicable et consternant.