La rédemption d'Althalus paru en 2002 aux éditions Pocket est loin d'être le premier roman du regretté David Eddings, auteur américain d'Heroic Fantasy/High Fantasy. Ce roman ne ce classe pas dans une des nombreuses saga fantastique de l'auteur comme la saga de "La grande guerre des dieux" ou encore la saga de "La pierre sacrée perdue". Ce livre se présente en un seul tome en version originale et en deux tomes dans sa version traduite en français.
Althalus est un grand voleur, sa réputation est fondé sur sa chance légendaire, pratique lorsque on exerce ce métier. Du jour au lendemain sa chance l'abandonne et suite à plusieurs échecs, il fuit ses victimes. Un jour, un sombre inconnu, lui propose de voler un livre dans la Maison du Bout du Monde. Dans la maison une chatte noire aux yeux de d'émeraude dort. Emprisonné dans cette maison pour plusieurs millénaires il devra, si il veut sa liberté, apprendre le contenu du livre.
Difficile de faire mieux, face à La Belgariade ou La Trilogie des Joyaux, tous deux du même auteur. Mais il ne faut pas juger un livre sur les œuvres antérieures d'un auteur mais sur son contenu. Parlons d'abord du protagoniste principal, Althalus, le voleur sans aucun scrupules. En voilà un drôle de personnage. Au premier abord il est le personnage que l'on mettrait dans la catégorie des « méchants » car il n'inspire pas la confiance. Pourtant, David Eddings, nous fait bien vite comprendre, que c'est le personnage central du livre, il est attachant, drôle. « À sa façon, ce mécréant est assez charmeur, malin et très amusant. Dans certains cercles, on chuchote que s'il le voulait, Althalus pourrait faire pouffer les arbres et éclater de rire les montagnes. »
On reconnaît assez bien la patte du maître Eddings, dans ce livre, ses personnages à travers son oeuvre sont souvent identiques, possède parfois les mêmes expressions langagières. On repérera aisément l'expression « Voisin » lorsque Altahlus s'adresse à un inconnu, et qui est la même expression que Émouchet, le héros de la saga de "La pierre sacrée perdue". Les personnages secondaires, entre autre, le petit groupe qui suit Althalus, est par contre beaucoup plus simple au niveau des caractères, comportements, ils donnent un goût d'inachevé. On leur reconnaîtra par contre un humour parfois piquant ou noire, caractéristique de l’œuvre d'Eddings : « — Pourquoi t'es-tu excusé avant de le tuer ? — J'essayais d'être poli. Maman m'a appris les bonnes manières. Vous savez comment sont les mères. »
L'univers est similaire aux autres œuvres d'Eddings, c'est bien écrit, on est face à un combat entre le bien et le mal avec une implication de dieux voulant le bien des mortels, et d'autres dieux voulant la destruction du monde. Ce n'est pas innovateur mais cela fonctionnera toujours aussi bien, pour les fans du genre.
En conclusion, "La Rédemption d'Althalus" est simple mais efficace, on regrettera malgré tout l'univers peu approfondi, l'immersion dans la peau d'un voleur un peu effacée et on s'étonnera également du manque de profondeur des personnages suivant Althalus, ils sont simples, semblent tous un peu immature et ne s'intéresse qu'à se quereller entre eux.
Malgré les défauts cela reste une bonne lecture, plaisante à lire et qui sort légèrement de l'habituel David Eddings que l'on connaît mieux ou plus dans ses grandes sagas fantastiques.