Balade en terre rwandaise
Après un premier livre en 2007 s'intitulant « La promesse faite à ma sœur » où Joseph Ndwanyie y raconte l'histoire d'un rwandais résidant en Belgique et qui voudrait retourner au pays sans pouvoir y parvenir à cause du génocide rwandais, l'auteur revient 5 ans après avec son second livre « Le muzungu mangeur d'hommes » paru en 2012 aux éditions Aden. Cette histoire se déroule dans les années 70, à une époque ou beaucoup d'occidentaux venaient en Afrique, entraînant un brassage de culture dans les pays d'Afrique.
Un couple habitant en Hollande, débarque au Rwanda dans la perspective de vivre différemment leur vie. Lies, la jeune femme prend les commandes d'un hôpital de la Ville de Kavumu, duquel elle à été affecté. Arno son compagnon, en pause carrière, à décidé de suivre sa compagne, n'ayant pas de travail, il décidera de découvrir la culture rwandaise. Bien vite ils vont tout les deux découvrir, chacun de leur côté un bonheur inattendu.
Le décor planté, passons à la suite ! Une histoire d'amour dirons-nous. ? Et bien non, cette histoire c'est bien plus que cela. Aventurier en quête d'aventures en terre africaine, vous n'êtes pas devant le bon livre, par contre si vous aimez les balades dans des paysages inconnus et magnifique, le tout assaisonné d'une histoire d'amour, vous trouverez votre bonheur .
« -Un marécage tapissé de papyrus laisse place, au détour d'une colline aride ou d'une forêt dense, à une plaine de fougères. »
Joseph Ndwanye en tant que rwandais sais évidemment de quoi il parle lorsque il décrit le paysage de son pays, cela se sent au travers des 151 pages du livre, gros points pour lui ! Un second point pour lui si l'on s'attarde sur la culture rwandaise, encore une fois il sait de quoi il parle. Culture inconnue pour beaucoup d'occidentaux, qui est agréable à découvrir lorsque on lit ces lignes. Le reste du livre est somme toute, banal. Le style est très simple, c'est plat, monotone. Voulu ou non on à une impression de simplicité, hors l'amour n'est pas quelque chose de simple. Cette simplicité touche aussi les personnages qui manque de profondeur, on ne s'attache pas à eux, on a pas envie de s'attacher à eux. On sait qu'ils sont là, on les voit avancer dans l'histoire, mais on à pas cette impression de vivre les faits avec eux. Une fois lu, on reste sur sa faim.
Au delà du soucis du style, on se confronte à un autre obstacle, le suspens est inexistant ! L'histoire par sa simplicité est écrite d'avance, on peut sans difficulté déterminer ce qui va se dérouler avant que cela arrive. La critique principale repose sur ce point, encore une fois,ce n'est pas profond, on ressent un manque de détail. On peut très bien ne pas finir le livre car on anticipe déjà la fin, heureusement pour le livre, l'envie d'en savoir un maximum sur les paysages décrits et la culture rwandaise, nous pousse à le finir.
En conclusion, une jolie balade sur les hauts plateaux rwandais et la culture africaine avec en contrepoint, une écriture plate et un manque total de suspens, donnant l'envie de vouloir en finir vite avec l'histoire sauf si on est intéressé par l'aspect culturelle ou touristique. En soi 151 pages est juste suffisant pour éviter l'ennui total.