Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Une longue route estivale à travers la Norvège d'après-guerre.

Je me rappelle d'Ingrid, toute petite dans Les Invisibles, avec cette belle scène décrite quand elle courait, pleine de jeu et de joie, vers les épaules de son papa qui avait simulé ignorer, en questionnant son épouse, où elle était cachée.


Dans Les Yeux Du Rigel, la guerre est finie. Nous sommes en 1946. Ingrid est désormais une femme adulte qui, ici, dans cette aventure, est bien déterminée à retrouver son amant russe naufragé, Alexander, qu'elle a recueilli et soigné dans le livre précédent, Mer Blanche. Et pour cela, elle va devoir quitter son île de Barrøy pour sillonner la Norvège continentale par sentiers, routes et chemins de fer. Elle va faire des rencontre au fil des indices et des témoignages de personnages qui auraient rencontré Alexander, le père de sa fille, Kaja, qu'elle emmène dans son châle dans une campagne norvégienne montagneuse, boisée, bucolique et estivale. Et on la suit volontiers, à travers sa volonté et ses yeux pour pouvoir imaginer les paysages magnifiques qu'elle traverse, jusqu'à son but final, jusqu'à sa libération des questions qu'elle se pose au sujet de son Alexander et de ce qu'il a pu devenir, dans une Norvège morcelée par les effets d'un conflit mondial qui ont affecté et divisé les populations selon des agissements passés divergents, mais aussi de ce qu'a laissé l'armée allemande derrière elle, ...


... notamment lorsqu'on découvre l'existence d'un camp de concentration qui entassait prisonniers polonais et russes, certains encore présents et peu enclins à retourner chez eux où le monstrueux Staline considère les prisonniers comme des traîtres.


Roy Jacobsen, traduit toujours par Alain Gnædig, a ce style d'écrire de longues phrases descriptives qui se manifestent comme des scènes entières dont certaines sont très belles, voire émouvantes notamment vers la fin.




Les Yeux Du Rigel figure comme un road movie norvégien d'après-guerre où le personnage principal, cette femme forte qu'est devenue Ingrid, fait preuve d'un courage admirable loin de sa vie insulaire habituelle au milieu de paysages que l'on imagine superbes.


J'ai bien aimé !

MonsieurScalp
8
Écrit par

Créée

le 19 déc. 2024

Critique lue 6 fois

MonsieurScalp

Écrit par

Critique lue 6 fois

Du même critique

Jurassic Park
MonsieurScalp
8

Des grands sauriens et des petits hommes

Ce film, je l'avais boudé à sa sortie. Non mais, sérieusement, les aînés à qui je m'adresse ! Oui ceux de mon âge, là ! Rappelez-vous l'énorme boucan médiatique que la sortie du film de Steven...

le 29 avr. 2020

20 j'aime

9

Les Dents de la mer
MonsieurScalp
8

"Il nous faudrait un plus gros bateau !"

Un des premiers blockbusters devenu un bon vieux classique d'épouvante et d'horreur. Certes, le gros squale ne berne plus les yeux depuis longtemps par son apparence grotesque, mais le film se tient...

le 8 avr. 2017

20 j'aime

3

Spider-Man: Far From Home
MonsieurScalp
4

Spider-Boy en vacances ...

Déjà, ça commence mal, car la bande sonore nous sert du Whitney Houston avec "I Will Always Love You", l'un des slows les plus irritants dès que ça crie aux oreilles, ici en chanson commémorative des...

le 12 juil. 2019

19 j'aime

8