Les affligés par Nina in the rain
C’est l’histoire d’un bouquin qu’on prend pour un week-end pendant lequel on sait qu’on n’aura pas beaucoup de temps pour lire. Alors on prend celui qui est le prochain sur la liste, qu’on a envie de lire mais dont on pense qu’il ne souffrira pas trop le saucissonnage (oui, les gens normaux prennent des recueils de nouvelles dans ce cas-là, mais je vous rappelle qu’officiellement je n’aime pas les nouvelles).
Généralement, ça fonctionne. Là, ça a clairement raté. Ce livre ne supporte pas le saucissonnage, ou plus précisément je n’ai pas réussi à le saucissonner. Une fois commencé, trop difficile de le lâcher, et je me suis retrouve à écrire ce billet dans l’avion du retour alors qu’on n’a même pas encore décollé, que le vol va durer trois heures et que du coup je n’ai plus rien à lire. Enfin, si, les séries d’été de Libé, mais je n’en ai pas pour trois heures, sauf si je fais un commentaire composé du premier épisode de la route du ravioli.
Peu probable.
Du coup, je me remémore les différents épisodes de ce roman qui parle de la valeur d’une vie, de différents types de morts et de beaucoup d’amour filial. Quinn, le personnage principal, rentre de la guerre dans son son village du bush australien, dans lequel on le croyait non seulement mort, mais également violeur et assassin de sa propre sœur lorsqu’ils étaient enfants. On va le suivre dans sa tentative de compréhension de ce qui s’est passé et dans sa volonté de vengeance.
Fondamentalement, il ne se passe pas grand-chose, mais ce peu est plutôt fort et, surtout, les personnages donnent réellement envie de les suivre. Sadie, l’étrange gamine qui guide Quinn, est je trouve un personnage de sorcière/devineresse/Pythie absolument superbe et tout concourt à accrocher le lecteur au roman.
Un défaut cependant : Albin-Michel, gaffe, spoiler sur la quatrième de couverture !