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Je ne suis pas sortie spécialement enthousiaste de cette lecture, malgré un fort penchant pour la littérature Historique et Jeunesse. Cela peut s'expliquer d'abord par le fait qu'on tombe dans l'univers de Saint-Cyr sans réel préambule. Cela aurait eu une certaine logique de la part d'un second opus, mais certainement pas du premier. On arrive donc dans une école, que l'on devine strictement pour les filles, et de fil en aiguille on apprend que cette institution est commanditée par le Roi Louis XIV, qu'elle est régie par des femmes pieuses et que l'éducation qu'on y préconise l'est tout autant. de mon point de vue, cette école est une machine à créer de parfaites petites épouses. Il y a même des critères physiques pour y entrer et je ne parle pas du vase clos qui maintient ces jeunes filles dans un état de parfaite ignorance du vaste monde! Évidemment, pour l'époque, une telle école devait avoir une certaine logique et le point positif de la chose: on y éduquait des jeunes filles de milieu modestes, voir pauvres, ce qui leur permettait tout de même d'obtenir les besoins primaires comme manger, se loger, en plus de bénéficier d'une éducation et d'une dote à l'âge de 20 ans. Par contre, en contrepartie, ces filles ne voyaient pas très souvent leur famille. Les classes sont au nombre de 4, répartie en couleurs, dont nos quatre protagonistes sont dans la troisième, celle des 15-16 ans, la Classe Jaune.


Ces quatre filles sont des archétypes connus: Hortense la rouquine pieuse, Charlotte la rebelle aux cheveux noirs, Isabeau la brunette aspirante-enseignante/bonne épouse et Louise la blonde belle et douce. Ces quatre filles de 15 ans sont amies, malgré de fréquentes chamailleries et aspirent toutes à des destins différents. Leur routine change quand monsieur Racine ( oui, oui, LE Racine) écrit une pièce de théâtre, "Esther", qu'elles et les autres filles nées en 1674 interpréteront pour le Roi. On tente par cette activité de leur inculquer plus de piété encore, ce qui contraste avec la réalité, puisque les demoiselles entrent au contraire en compétition et deviennent plus orgueilleuses. En parallèle, on se demande ce que Louise a de si particulier, car elle a souvent des marques d'attention de la part du Roi. Charlotte, quant-à elle, veut échapper à Saint-Cyr, qu'elle considère comme une prison et une punition, elle qui était protestante et qu'on a convertie de force. Hortense souhaite se consacrer à Dieu, mais tombe ( très soudainement) amoureuse de Simon de Lestrange, le frère de Charlotte. Louise , pour sa part, voudrait bien comprendre pourquoi elle a droit à autant d'égard de la part du Roi.


Ce n'est pas un mauvais roman, mais ce n'est pas non plus intriguant ni très intéressant. le fond est bien, et cette drôle d'école entretenue par le Roi aurait clairement mérité plus de présentations. Pourquoi existe-elle? Dans quel contexte le Roi l'a-t-il commandée? Ultimement, les filles de Saint-Cyr avaient-elle raison de croire qu'elles étaient tenues ainsi à l'écart juste pour finir mariées avec de vieux riches avares de viande fraiche? Quoique sur ce dernier détail, on pourrait le savoir plus tard dans la série.


Cette histoire d'amour entre Simon et Hortense est vraiment surréaliste: un regard et ça parle d'épousailles. Je comprend bien le côté vieux jeu de l'époque, mais ça demeure très vite en affaire! Et très surfait. Charlotte pour sa part amène une dimension historique intéressante, celle des Huguenots ( en lien avec le massacre de la Saint-Barthélémy, un siècle plus tôt), mais le personnage est tout de même un peu ( trop) hors-norme. Je comprend sa frustration et son désir de ne pas perdre contact avec sa religion, mais je trouvé le tout un peu exagéré. En fait, je trouve que le personnage d'Isabeau était le plus crédible. Mais bon, hormis ses quelques considérations, ça demeure un bon petit roman à la sauce historique, mais on ne sort pas du genre "crêpage de chignon" des romans plus modernes. On pourra cependant donner de positif la structure, simple, concentrée en petits chapitres et le tout sans grandes descriptions, ce qui pourrait avoir de l'attrait pour un certain type de jeunes lectrices.

Shaynning

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