Madeleine n'ose pas y croire...son petit fiancé, son premier amour vient de surgir dans le jardin.
Cette silhouette, ces yeux de loups,c’est Maximilien, son petit sauvage, son premier amour qu'elle croyait mort à la guerre d' Indochine.
Madeleine a 79 ans et nouvelle pensionnaire à la Maison de l'Espérance.
Après la disparition de Maximilien, elle a vécu sans lui, aimé à nouveau, eu un enfant, suivi des études de science.
"Elle avait enterré son amour au fond d'elle - même, parce qu'elle avait dix-neuf ans et tout l'oubli devant elle".
A présent, son amour pour Max ressurgit comme au premier jour.
Madeleine retrouve intactes des impressions et des émotions enfouies.
Le temps a passé mais l'émotion, l'amour n'ont pas pris une ride.
Hélas, l'homme qu'elle prend pour Max s'appelle en réalité René Loriot.
Résident également de la pension, il est ancien marchand de jouets et de modèles réduits.
Emu par la beauté de cette femme aux souliers rouges à la mémoire défaillante et parce que les yeux vairons de Madeleine semblent rappeler des souvenirs enfouis de sa mémoire, il joue le jeu.
Petit à petit , sous l' oeil complice de Soeur Célestine, Madeleine et Max/René se rapprochent,
reconstituent le puzzle de leur passé marqué par la guerre et retrouvent une « vermeilleuse » intimité.
Avec "Les Fiancés", Déborah Lévy-Bertherat explore les méandres de la mémoire et valorise la richesse des souvenirs.
Imprégné des contes de fées, car chaque chapitre porte le titre d’un conte d’Andersen,
ce doux et touchant roman affirme avec force à quel point nous avons besoin d’enchanter notre existence et qu’il n’y a pas d’âge pour aimer et célébrer l’amour.