Eh bien, ce qu'on peut dire, c'est qu'A. Lorens ne s'embarrasse pas de fioritures ! Et curieusement, pourtant, ce livre est d'une densité remarquable ! Tout ce que j'ai pu apprendre en le lisant, c'est fou.
Je n'ai remarqué qu'une (toute petite) incohérence
( Quand Kavier donne rendez-vous à Emilie, il lui dit "en bas de chez elle" et dans le chapitre suivant elle est déjà dans la salle du restaurant... Mais bon, c'est pas grand chose)
Le style donne l'impression que chaque phrase a été travaillée. Et pourtant, ce n'est ni lourd, ni pompeux, ni pénible à lire. Les chapitres sont ultra-courts, ce qui fait qu'on tourne les pages sans même s'en rendre compte.
L'intrigue est intéressante, mais finalement, je me suis attachée davantage au vécu des différents personnages qu'à cette dernière, ce n'est pas elle l'important.
L'ensemble des personnages a "une histoire", chacune d'entre elle nous est brossée à petites touches, par tableaux successifs, c'est à la fois esthétique et innovant. Je crois n'avoir jamais lu un livre aussi court et aussi riche, et innovant dans sa forme, ce me semble.
Le petit moins, ce qui fait que ce ne sera pas un coup de cœur pour moi, c'est que finalement, avec cette intrigue en second plan, on reste avec plein de questions sur le pourquoi du comment du "rituel", et la fin reste en ?, certes on a quelques révélations, mais elles ne nous disent pas ce que s'imaginaient faire les "loups" avec tout ça...
et (attention gros spoiler sur la fin, ne pas lire si vous voulez lire ce livre)
Finalement, la relation d'Emilie avec les tueurs est super trouble, on ne sait pas pourquoi "elle doit mourir", ce n'est pas compréhensible en l'état, ou alors j'ai raté quelque chose dans le récit...
Bref, un peu plus étoffé ça aurait pu être juste parfait...