Je tiens à remercier dans un premier temps Priceminister pour cette lecture.
Descartes est difficile d’abord à lire. Descartes était difficile à aborder en privé. C’est ce que raconte ce livre à travers son histoire personnelle autour de la servante Helena. Il la rencontre chez un libraire aux Pays-Bas. A l’époque, les femmes n’avait pas le droit à l’instruction et peu d’entre elles savaient lire. Helena, elle, sait lire et même écrire. Elle va jusqu’à donner des leçons à une de ses amies, également servante.
Un certain respect va s’installer entre eux et petit à petit, ils vont se rapprocher jusqu’à enfin se laisser tomber dans les bras l’un de l’autre.
A aucun moment je n’ai ressenti de l’exagération, de la romance appuyée. Pourtant cela aurait pu être plus vendeur. En l’occurrence, l’auteure a voulu se rapprocher le plus possible de la réalité à partir des faits connus et d’autres inconnus. La difficulté pour Helena de trouver sa place en tant que femme et non de servante auprès de René Descartes est absolument bien retranscrite. Rien n’a été facile pour elle et longtemps, elle marquera la distance avec lui en l’appelant « Monsieur ». Même après avoir eu un enfant avec lui.
Elle le connaît au moment où il écrit son Discours. René Descartes reçoit beaucoup de courrier. L’auteure ne rentre pas dans le détail mais on devine que la pression était absolument forte à l’époque : Descartes avait osé écrire en français, il voulait que tout le monde puisse lire son essai.
Personnellement, j’ai lu cet été son « Discours de la méthode » pour m’initier à la philosophie. Je n’en ai même pas parlé sur le blog persuadée de n’avoir rien pu en tirer. Or, dans ce roman, l’auteure revient sur les principaux axes de son essai comme par exemple, le plus frappant d’ailleurs, la dissection animale.
En bref, j’ai beaucoup aimé ce livre mais ça n’a pas été le coup de cœur car il y avait beaucoup de passages qui traînaient en longueur. En revanche, j’ai eu une petite larmichette à la fin, et c’est un signe pour ma part que ça m’a touché personnellement.