Les poissons ne connaissent pas l'adultère par Plume
Il y a des lectures plus subjectives que d'autres, Les poissons ne connaissent pas l'adultère est de celles-là.
Clairement j'ai adoré cette lecture, elle a trouvé un écho chez moi et ce n'est un rien un ressenti qualitatif.
Parce que ce roman est improbable, sur bien des points, mais que moi j'ai envie d'y croire. Ça me fait du bien de croire qu'un jour une femme qui ne se sent plus bien dans sa vie, dans son corps et dans son couple peut tout plaquer, monter dans un train au hasard et s'y sentir femme comme jamais, y faire des rencontres et même trouver l'amour.
Alors oui, il y a des tonnes de clichés ; la caissière de banlieue, le couple d'intellos, le contrôleur zélé qui fait son coming-out anarchiste... mais l'ensemble forme un tout déjanté, multicolore qui fait sourire et qu'il fait bon lire.
Jusqu'à la fin j'ai eu envie d'un beau final, de ceux qu'on ne voit vraiment que dans les contes de fées (même si celui-ci a aussi des aspects sordides), que la réalité ne nous (les personnages et moi lectrice) rattrape pas trop vite et surtout pas trop brutalement pour prolonger un peu ce répit bienvenu.
J'ai aimé ce livre que j'ai lu comme on assiste à un spectacle haut en couleur. C'est improbable, déjanté et amusant, peu travaillé mais vivant et on a envie d'y croire.
Aderhold m'a gagné à son jeu parce que j'en avais envie et j'ai plongé avec délice avec sa troupe de personnages dans son délire, le temps d'un voyage un train comme jamais on n'en verra.
Je ne peux toutefois pas dire que ce sera le cas de tous, il faut indéniablement une attirance pour les road trips qui partent un peu dans tous les sens et où les rencontres font tout. C'est mon cas et ce n'est pas une nouveauté XD