La jeunesse, l’âge adulte et la vieillesse. Trois étapes dans la vie d’un homme parsemées de joies, de peines, d’espoir et de désillusions, c’est ce que nous propose Jens Christian Grondahl dans ce très beau roman.
Dans une première partie, le narrateur dépeint ses jeunes années, les premiers émois amoureux, et la découverte de sa passion pour la littérature qui le mènera à devenir enseignant. Il devra affronter la mort de sa mère et la découverte que chacun de ses parents avaient une liaison. Un passage douloureux pour l’adolescent.
Puis vient « l’âge de raison » avec d’autres bonheurs, le mariage, la naissance d’un enfant. Et d’autres chagrins, le divorce où il s’installe dans une solitude sereine jusqu’à la rencontre avec Ivana qui va l’entraîner dans une passion charnelle.
Jeune grand-père et plus que jamais solitaire, c’est à Rome qu’il a choisi d’aller pour échapper à la célébration de son soixantième anniversaire. Voici venu le temps des souvenirs ; ils accompagnent ses déambulations dans les rues, surgissent à certains détours déjà empruntés lorsqu’il était marié.
Ce qui fait le prix et la grâce de ce magnifique roman, c’est la finesse de ses analyses psychologiques, rien n’est inutile, tout est juste, tout est dit avec pudeur et délicatesse.
J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Jens Christian Grondahl que j’ai découvert il y a quelques années avec « Quatre jours en mars ».