Les (grandes) prophéties de Poivrot d'Amus concernant l'an deux mil un sept

I

Bonjour. Au monde parviendra de vents glacials
Le bonhomme des rênes. (Mais. Le connait-il ?)
Qui lorsque la gent adoptera le babil
Pourra commencer grand règne du génital

II

Quand François alterneront, le mont clairsemé
Aussi franc qu'habyle et si tant peu Samson
Au peuple exhibera bien factice toison
Alors grand effroi, mise au ban, pouces baissés

III

Tous les jours que fera, l'ancêtre du rocher
Au chant du coq, une fois fera publier
Quand à l'heure dite sonnera chiffre sept
Seigneur du déjà-vu doublera la recette

IV

En Sodome méridionale, lieu de mousquets
Jaillira sombre cervoise, saveur amère
Au grand nulle part la coupe sera pognée
Perfide vengeance, puis guerre ordurière

V

Dans le pays de maure la Bête membrue
Sur péronnelle d'Atlas jett'ra dévolu
Grand coup dans l'airain en l'éther résonnera
A terme échu, Roi de chaos enfantera

VI

D'exil revenu sauvage le roi des ires
Moult cabales et confréries éventera
De furieuses aubades gâtera le délire
Mille lamentations en retour nourrira

VII

Tous les jours que fera, l'ancêtre du rocher
Au chant du coq, une fois fera publier
Quand à l'heure dite sonnera chiffre trois
Seigneur du déjà-vu doublera son octroi

VIII

Vers deux mil un sept, de son gré l'homme de glace
Qui mourut avant l'août, après l'août renaquit
Révélera sienne la nature invertie
Dans le sombre chemin enflera la rosace

IX

En forêt domaniale, non loin Châtenay
Cherra le grand trahiteur, prince des brigands
Que grande toile verra moult beau sergent
Quand sera mis en geôle, bien loin le chutney