Avec les Saigneurs Cardinaux, Sullivan Lord nous emporte vers l'achèvement d'une lutte entre deux factions de vampires qui dure depuis des temps immémoriaux.
Le Duc, bien que résidant dans l'enclave relativement préservée que représente le territoire des Ardennes, se retrouve pris dans le tourbillon des luttes de pouvoir entre immortels. Pourra t-il conserver sa santé mentale déjà bien malmenée ? Son amour survivra t-il à toutes ces avanies ?
Suite d'un premier opus plutôt verbeux, ce nouveau tome se caractérise par une maturité grandissante de la plume de l'auteur. Mieux écrit, doté d'une police de caractères plus lisible, le récit se suit avec un intérêt croissant. S'il n'est pas exempt de quelques lourdeurs, résidus de son prédécesseur, le texte continue d'explorer la psyché tourmentée de ces non-morts.
L'histoire, même elle ralentit un peu parfois pour cause de descriptions étoffées, est menée à un rythme qui captive le lecteur.
Les personnages, déjà bien installés dans le tome précédent, s'épaississent encore pour le grand plaisir du lecteur. Aucun tourment ne leur est d'ailleurs épargné : le sang coule, les os se rompent, les âmes souffrent.
Sans être non plus un chef d'oeuvre du genre, cette seconde partie de la trilogie donne envie de se jeter sur la gorge offerte du troisième et dernier volet afin de vérifier si le goût de son hémoglobine n'est pas d'un meilleur cru encore.