A priori, ça part bien.... l'auteur va croiser deux genres littéraires que j'apprécie: voyage temporel (ça j'aime beaucoup) et roman policier historique (j'aime moins mais quand c'est bien fait, genre Umberto Eco, c'est très bien), et donc, me voilà parti pour une lecture un peu longue (un plus de 600 pages en format poche) mais ça ne me fait pas peur. Hélas pour moi, j'aurai dû (avoir peur). En effet, sur les deux lignes littéraires, Dawson ne parvient pas à tenir la route.
Le volet policier est assez souvent prévisible (ce qui est gênant pour vous tenir en haleine), les personnages sont une galerie de stéréotypes (le flic alcoolique divorcé qui ne voit plus sa jeune fille... sauf l'happy-end de la fin !!!!, la fille futée comme tout qui n'a pas froid aux yeux, le méchant milliardaire vénal... mais qui à la fin à des regrets -happy end bis?!!!!, les méchants hommes de mains qu'on croirait sorti d'un Black et Mortimer, etc.)
Le volet voyage dans le temps est aussi assez bancal avec une théorie de l'auteur assez personnel sur l'impossibilité de modifier l'histoire qui ne me semble guère convaincante.
Niveau style d'écriture: le premier chapitre est déconcertant avec un vocabulaire inadapté à l'époque où se situe le chapitre... mais là, c'est la bonne idée. Vous comprendrez en le lisant. Mais sur le reste, c'est beaucoup trop long: de grands passages sur les états d'âme des personnages (mais comme ce sont des clichés, ça lasse), des descriptions de lieux souvent longuettes et pas forcément très imagés. On y rajoutera des problèmes de traduction: typographies ponctuels (mots cou pés en deux, comme là quoi), quelques fautes de français, et une erreur magistrale: un personnage qui lance sa balle de baseball dans sa prison comme dans la Grande vadrouille. Euh oui, vous avez bien lu, la Grande Vadrouille.... (la Grande évasion bien sûr pour les Senscriticiens fatigués).
Bref, passez votre chemin si vous êtes dans une librairie.... si, vous êtes sur une île déserte avec que ça à lire, ben, ça se lit quand même.