Entre 1976 et 1983 l'Argentine survit sous la dictature militaire soutenue, à la mode franquiste, par l’Église catholique. La répression s'inspire des techniques de la guerre sale d'Algérie : enlèvements et tortures. Nombreux furent les 'disparus'.
Parmi les jeunes femmes emprisonnées, certaines étaient enceintes : avant de 'disparaître', elles eurent le temps d'accoucher et de donner naissance à un bébé qui leur fut enlevé et qu'une bonne famille catholique s'empressa d'accueillir en effaçant au passage toute trace de son identité d'origine.
Le plan était organisé et on estime que plus de 500 enfants ont reçu ainsi une nouvelle identité.
La génération des parents a 'disparu' et depuis, les Grands-mères de la Place de Mai [clic] tentent de retrouver leurs petits-enfants et de leur redonner leur véritable filiation.
Avec Luz ou le temps sauvage, c'est l'histoire d'une de ces enfants volés que nous conte Elsa Osorio.
Lili ou Luz (c'est selon) est maintenant devenue une femme et la naissance de son propre fils remet sa vie en question : elle a toujours soupçonné ses 'parents' d'être illégitimes et part à la recherche de son histoire. Autant dire que le sujet est passionnant et éclaire d'un jour particulier l'histoire récente de l'Argentine.
Malheureusement il faut beaucoup de courage pour venir à bout de ce gros pavé. En dépit de quelques idées de narration bizarrement exploitées (mélange des époques, des familles et des personnages), l'écriture d'Elsa Osorio est pesante et laborieuse et semble s'adresser à des adolescents. Décrivant minutieusement le moindre geste et la moindre pensée de ces personnages, elle en fait des marionnettes caricaturales qui nous deviennent vite totalement étrangères. On a beau être passionné par le contexte historique et l'âpreté de cette histoire (cette Histoire) terrible, on se trouve complètement dérouté par cette écriture simpliste et parfois presque naïve : quel dommage.
Pour celles et ceux qui aiment l'Histoire.
BMR
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le 25 mai 2014

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BMR

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