Helen est fauconnière depuis des années, tout en ayant à côté un travail universitaire. Mais à la mort de son père, qui la fascinait, elle a dû mal à faire son deuil. Elle décide alors de dresser un autour, un faucon au caractère difficile. Ce sera Mabel, une jeune oiselle, qui l’aidera donc à faire son deuil.
Clairement, ce livre ne plaira pas à tous. En effet, il est autobiographique, donc très centré sur la narratrice. Il y a énormément de détails très techniques sur la fauconnerie (la façon de les dresser, les nourrir, leurs habitudes, la chasse, etc) et elle fait d’ailleurs référence à de nombreux auteurs, dont Whites célèbre pour ses romans de fantasy jeunesse qui ont inspiré Walt Disney pour son Merlin l’Enchanteur, mais qui a aussi écrit The Goshawk, son expérience avec un autour nommé Gos.
Le livre parle donc de son rapport avec cet autour, Mabel, une créature sauvage, qui est à la fois un moyen d’oublier le monde, mais aussi de s’y raccrocher.
Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce livre. Depuis que j’ai lu les Sept vies de l’Épervier (une super bande-dessinée que je recommande plus que chaudement), je suis assez admirative des rapaces. J’ai aussi toujours aimé les voir voler dans les démonstrations par exemple. Les détails techniques, les références littéraires (ou plutôt l’analyse de l’expérience de White) (et tout ce qui concerne le mythe arthurien me passionne donc pas de soucis de ce côté-là) ne m’ont pas du tout dérangé, j’ai aimé en apprendre plus sur l’art de la fauconnerie. Les souvenirs d’Helen sont aussi très touchants, rajoute un peu de fraîcheur au livre, qui est quand même beaucoup porté sur le deuil et le souvenir.
Alors certes, c’est un livre pointu, pas forcément toujours palpitant, mais sans doute la plus proche expérience de la fauconnerie qu’on peut faire à travers un roman et je ne peux que vous le recommander. à vous de savoir si vous serez intéressés ou pas !