Cet essai, dont le liminaire prétend informer le lecteur du manque de sources nouvelles, se sert pourtant sans vergogne des récits les moins fiables (rapportés comme tels par les auteurs eux-mêmes) pour construire des affirmations gratuites, dresser un portrait psychologique (en en appelant à Freud, rien de moins) et pour mettre en avant la perversité sexuelle et l’esprit primitif des Arabes en général et de Mahomet en particulier.
Sans compter l’alimentation et la manière de vivre qui auraient été aveugles à la civilisation juive à côté de laquelle vivaient ces Arabes. D’un côté des demeurés assoiffés de sang (coupeurs de têtes), de l’autre l’intelligence en péril. Seuls les indécis ou les ennemis de la religion naissante méritent quelques excuses (voire des compliments) en regard des comportements barbares des illuminés, illettrés et simples d’esprit qui leur font face (les musulmans, d’après l’auteur, sont affublés des pires tares).
Au fil des pages, l’écœurement et l’indignation affectent le lecteur devant les méthodes employées par un auteur dont la névrose pourrait être un intéressant objet d’étude. Un retour à l’envoyeur en somme.