Dans ce troisième volet de la saga (Pocket a désormais fusionné les deux premiers tomes en un seul, ce qui explique pourquoi le présent roman apparaît ici comme étant le n°2), Marianne d'Asselnat de Villeneuve, notre belle héroïne ayant fui l'Angleterre de son enfance pour le pays de ses parents Emigrés, a d'ores et déjà fait son chemin dans le Paris impérial.
Distinguée par Napoléon, elle est devenue sa favorite et semble sincèrement éprise de son petit corse devenu grand (même si, personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à croire à cette passion). Enceinte et aimée, Marianne pourrait se croire heureuse si les raisons d'Etat (et sa vanité personnelle) ne poussaient l'empereur à se marier avec Marie-Louise de Habsbourg... Voilà de quoi pimenter la situation d'autant plus que Francis, l'époux de Marianne (qu'elle pensait avoir assassiné le soir même de leurs noces) refait brusquement surface... Afin de se protéger, la jeune femme se laisse convaincre de fuir en Italie où pourrait bien l'attendre un nouvel hymen.
Un tome que j'ai beaucoup apprécié, notamment parce que notre héroïne est contrainte de se séparer de l'empereur. Habituellement, j'ai beaucoup d'affection pour Napoléon mais dans le rôle d'amant que Juliette Benzoni lui fait jouer, je l'ai trouvé peu convaincant, j'aime autant que Marianne se tourne vers d'autres passions. Et puis, qui peut résister aux charmes et aux mystères de l'Italie ? Un rythme très soutenu, une romance historique très soignée et très documentée, un régal pour les amateurs du genre.