Un roman aux multiples visages
Pour en savoir plus, lisez ma critique sur mon blog Le tourneur de pages https://tourneurdepages.wordpress.com/2017/05/29/matteo-a-perdu-son-emploi/
Par
le 29 mai 2017
1 j'aime
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Vingt-cinq brefs récits qui s’enchaînent en suivant l’ordre alphabétique du nom de leur personnage principal, suivis d’un vingt-sixième qui n’est qu’un titre dans la table des matières, et d’une postface sous forme de trente-quatre « notes » : la structure de Matteo a perdu son emploi et son titre déroutant semblent deux arbres qui cachent la jungle. Des photos de mannequins – pas les gens, hein, les grosses poupées – entrecoupent par ailleurs la succession des récits, sur la première page desquels elles s’additionnent. On trouve aussi dans Matteo a perdu son emploi un tableau de Mendeleïev où des métropoles remplacent les éléments chimiques. Gonçalo M. Tavares, peut-être parce qu’il est épistémologue – et qu’il ne faut confondre ni avec Julio Tavares, qui est presque footballeur, ni avec Gomez et Tavarès, qui n’est pas un film –, ajoute à sa fiction le commentaire de sa fiction, et le commentaire du commentaire, à moins que le commentaire ne soit la véritable fiction.
Oui, c’est le bordel. Oui, ce bordel est méthodiquement organisé. Et non, les « notes » ne sont pas plus explicatives que le reste. Ou alors c’est « le dessin d’un fou », si « le dessin d’un fou, voilà ce qu’est le labyrinthe » (note 10, p. 167). Et puisque « Dans le fond, le labyrinthe n’a rien à voir avec l’espace ; c’est plutôt qu’il brouille notre perception du temps : on pensait être adulte et voilà ce qu’on est à présent : petit et bien bête, à tourner en rond. » (note 14, p. 171), Matteo a perdu son emploi m’a paru ressembler à ces mécanismes en miniature dans lesquels une pression sur une ficelle libère une bille qui en tombant sur une bascule lance une autre bille, laquelle tombe dans un seau dont le chute actionne une poulie qui par contrepoids déclenche un ressort qui relance une bille, etc. C’est intelligent, sérieux sans que ça se prenne au sérieux, beau d’ingéniosité, gratuit comme les jeux d’enfants et inutile comme la littérature.
Créée
le 27 oct. 2016
Critique lue 162 fois
D'autres avis sur Matteo a perdu son emploi
Pour en savoir plus, lisez ma critique sur mon blog Le tourneur de pages https://tourneurdepages.wordpress.com/2017/05/29/matteo-a-perdu-son-emploi/
Par
le 29 mai 2017
1 j'aime
Vingt-cinq brefs récits qui s’enchaînent en suivant l’ordre alphabétique du nom de leur personnage principal, suivis d’un vingt-sixième qui n’est qu’un titre dans la table des matières, et d’une...
Par
le 27 oct. 2016
Du même critique
Pratiquant la sociologie du travail sauvage, je distingue boulots de merde et boulots de connard. J’ai tâché de mener ma jeunesse de façon à éviter les uns et les autres. J’applique l’expression...
Par
le 1 oct. 2017
30 j'aime
8
Pour ceux qui ne se seraient pas encore dit que les films et les albums de Riad Sattouf déclinent une seule et même œuvre sous différentes formes, ce premier volume du Jeune Acteur fait le lien de...
Par
le 12 nov. 2021
21 j'aime
Ce livre a ruiné l’image que je me faisais de son auteur. Sur la foi des gionophiles – voire gionolâtres – que j’avais précédemment rencontrées, je m’attendais à lire une sorte d’ode à la terre de...
Par
le 4 avr. 2018
21 j'aime