Médecin malgré moi par lonewolf38
Alors que je l'écoutais à la radio, j'ai trouvé son humour, sa truculence et sa verve vraiment très engageant, à l'écouter parler de son métier, de sa vie, de ses anecdotes toutes abracadabrantesques les unes que les autres m'a charmé, et tout de suite donné envie de lire son ouvrage.
Bien sur comme souvent on a la réticence liée au nom, en effet, comment ne pas penser à son illustre papa, qui reste malgré les années l'un des acteurs les plus marquants du cinéma français de divertissement.
Et puis il faut le reconnaitre, quelle difficulté d'être le fils ou la fille de... Mais pourtant l'envie a été plus importante que tous mes à priori, et puis il faut dire qu'il a réussi en quelques minutes à me donner une folle envie de lire son livre.
Patrick de Funès nous y raconte sa vie, enfin les morceaux de sa vie qui ont fait de lui un médecin, l'on va y découvrir comment et pourquoi il a embrassé cette carrière, et puis nous allons ensuite découvrir un monde médical de l'intérieur.
Afin de pouvoir livrer sa vision sans concession, il a donné sa démission au Conseil de l'Ordre, entre autre pour ne pas prendre les critiques habituelles de ce genre de cas, comme celle de cracher dans la soupe et quelles critiques.
Le monde médical nous est livré par touches toutes plus incroyables les unes que les autres, parfois au travers d'un portrait, d'une anecdote, d'un souvenir ou d'un dialogue croustillant, la médecine nous est montré cynique, cherchant à justifier l'injustifiable.
L'accent est mis sur le fait que pour nombre de "clients" le fait d'être reconnu malade ou souffrant est toujours le signe d'un bon médecin, alors que si l'on vous trouve en pleine forme, c'est le signe d'un mauvais praticien.
Et que dire des radiologues et de ceux qui vont vous trouver toutes les pires tumeurs de la terre, même des choses inexistantes, pour le bien de leur métier et de leur réputation.
Bref, l'ancien médecin nous offre une vision qui a le don à la fois de nous divertir et parfois de nous faire rire ou sourire, mais aussi de nous faire peur, et de nous donner des frissons, il y lève le voile sur ce qu'il pense aussi de cette société qui est pour beaucoup dans le dérapage de la santé en France.
Car ne nous y trompons pas, même si le corps médical en prend pour son grade, la vrai cible reste bien la société.
Le titre du roman d'ailleurs qui rappelle le médecin malgré lui, aurait tout aussi pu être le malade imaginaire, tant sont épinglés ceux qui par leur désir d'être malade ont pu rendre à ce point malade ceux qui nous soignent.
Une satire sociale tout autant que médicale, au langage très percutant, parfois on a l'impression de retrouver la même manière qu'avait Desproges pour taper là où ça fait mal avec la justesse la plus incroyable.
Mais un livre qui montre finalement qu'après tout, il aime les autres, qu'il aime autant ceux qu'il décrit avec acidité que ceux qu'il présente avec tendresse, un livre qui fait du bien là où ça fait mal et qui devrait être remboursé à titre thérapeutique.