Dans une société en pleine déliquescence, un scientifique s'isole pour faire des expériences scientifiques en toute illégalité. Mingus est le fruit de ces expériences. C'est un hybride mi-homme mi-lion.
Quand Mingus sort de son isolement, il se retrouve convoité par de multiples courants politiques et religieux. Il va lui falloir fuir et se construire tout en continuant sa quête : retrouver Nin, la jeune femme qui était captive chez son créateur.
Mingus est un livre difficile à qualifier. En effet, j'ai eu les plus grandes peines du monde à rentrer dans cette histoire à cause de l'écriture hachée et laborieuse. L'histoire a également mis du temps à m’intéresser. J'ai plusieurs fois songé à abandonner cette lecture.
Puis vers le tiers du roman, j'ai commencé à m’intéresser aux aventures de Mingus. Cela coïncide avec l'arrivée de nos héros dans la ville, la mise en place du jeu de pouvoir et l'arrivée du personnage de Tara.
La structure de la société est assez classique et fait penser à bien des dystopies. Une caste au pouvoir, « les Aristos », a accès à la science et à la vie éternelle ou presque. Pendant ce temps-là, bien sûr, le petit peuple souffre et travaille en regardant avec envie la vie de leurs « maîtres ».
« Les gens de la ville haute, les Aristos, sont d'une race spéciale. Des hommes améliorés. Des hommes sans maladie héréditaire. Ils ne sont ni myopes ni sujets au diabète. Ils sont...»
Le reste du livre est une lutte de pouvoir. On y découvre divers personnages dont aucun n'est particulièrement charismatique. On suit Mingus avec curiosité mais sans passion , la faute probablement à des personnages trop caricaturaux. Le livre ne fait jamais dans la finesse, quand on nous présente un religieux, il est fondamentaliste. Si c'est un scientifique, il ne croit qu'en la science. Si c'est un politicien, seul le pouvoir compte pour lui. Difficile d'être plus que spectateur dans un monde où on n'arrive à détester ou à aimer personne.
Puis vient la conclusion et on referme le livre. Mingus ne me restera pas longtemps en mémoire. Sans être déplaisante, cette version de la belle et la bête façon dystopie n'a pas su me passionner. Un page turner à réserver à un public assez jeune.
Note : 4/10