Pour une fois qu'un titre en français fait mieux que le titre original, il faut le souligner. The heat of bretayal ("la chaleur de la trahison" ou éventuellement "la brûlure de la trahison") est terriblement racoleur alors que Mirage rend hommage à l'histoire que Douglas Kennedy nous conte dans son douzième roman, une histoire de désillusion et de désert.
Robyn croit avoir trouvé l'homme de sa vie en la personne de son mari Paul. Ils partent tous les deux passer un mois de bohème dans la cité maritime d'Essaouira au Maroc. Ils y coulent des jours heureux jusqu'à ce que ...
Voici un pitch, on ne peut plus, classique. Ce n'est pas le meilleur roman de Monsieur Kennedy, dont j'ai lu toutes les fictions, mais sa recette habituelle fait tout de même mouche sur Mirage. Il a le talent de mettre beaucoup de vérité dans des personnages que le destin malmène et qui, au bout du compte, tirent leur épingle du jeu des complications traversées, mais aussi une leçon de vie. l'auteur est très fort pour divertir intelligemment ses lecteurs avec des romans entre thriller psychologique, roman à suspense et romance. En tout cas, pas d'intrigue policière ni serial killer en cavale, il préfère mettre l'accent sur les questionnements de ses héros, leur place dans la société, leur poursuite du bonheur ...
Dans Mirage, il fait un peu une analyse sociologique du Maroc contemporain, pays fascinant pour une Américaine qui n'a jamais quitté sa patrie. Il relate ses beautés, mystères et limites et réalise une intéressante galerie de personnages, bien différents les uns des autres, qui vont croiser la route de Robyn ... pour le meilleur et pour le pire. Une lecture très agréable. As usual.