Après avoir lu "Amelia Fang" et "Fingus Malister", des romans du même régistre "Univers ténébreux sympathique", Mortina me parait adapté à un lectorat plus jeune, autours de la 3e année primaire, environ. On y trouve beaucoup d'images ( en couleur!) dans un style graphique qui n'est pas sans rappeler celui de Tim Burton, sommité du genre. Trop similaire, peut-être? En même temps, il en existe peu, donc c'est difficile à juger, mais personnellement, j'aurais aimé une démarcation plus nette du style de Burton.
Mortina est un enfant zombie attachante, pétillante et créative. Elle habite une maison ancienne truffée de cadres des défunts de la famille ( noms à l'appuie), avec sa tante qui lui interdit de se faire voir des villageois habitant tout près. Mais la petite fille cadavérique n'a qu'une envie: se faire des amis. Voilà pourquoi il faudra ruser afin de rencontrer quelques amis plus vifs que morts. Voilà que de manière opportune arrive cette fête costumée où on chasse les bonbons. Ne reste donc plus qu'à trouver le parfait contenant pour accueillir les sucreries. La tête coupée de son aïeul devrait convenir, n'est-ce pas?
Avec une touche d'humour légèrement macabre et un scénario pleins de bonne volonté, c'est un petit roman rigolo, qui a le mérite se sortir des conventions.
J'ai bien aimé la réaction des enfants, à la fin, quand Mortina a ... ah oui,chut! Je vous laisse le découvrir.
Le chien albinos ( mort ou vivant, mystère) était bien drôle, lui aussi.