Mourir en août par Deidre
ce qui m'a dérouté, c'est le grand écart entre une intrigue digne des polars les plus noirs, et la légèreté de ton, et même le côté humoristique de l'écriture. Cela a vraiment été un frein pour moi, j'ai cru que je n'allais pas du tout adhérer.
Les personnages sont très excessifs, à commencer par le principal protagoniste : Thomas Fiera, que l'on peut comparer (d'ailleurs il le fait lui même) à un mort-vivant. Tous ses acolytes sont un peu trop caricaturaux pour être honnêtes et il est donc difficile de s'y attacher.
Au bout de quelques chapitres, je m'attendais à un plantage total, ne sachant pas où l'auteur voulait m'emmener, et au final j'ai fini par me prendre au jeu. Car ce qui est intéressant dans ce livre, c'est que toute cette surabondance est au service d'une analyse fine des sentiments et des rapports humains. Et certains passages sont de vrai coups de fouet auquel je ne m'attendais pas. Sous l'apparente légèreté du ton, on est dans un univers très dur et caustique qui au final, m'a plu. Et l'intrigue permet à l'auteur de belles digressions sur la vie, l'univers et le reste qui sont vraiment dignes d'intérêt.
L'histoire est dynamique et percutante, et c'est ce qui rend la lecture entrainante, même si les méchants souffrent du même handicap que les "gentils": caricaturés à l'extrême.
Bref, une lecture que j'ai bien plus aimée que je n'aurais pu le dire de prime abord, je vais peut-être même m'intéresser à la suite des aventures de Thomas Fiera...