Le premier tome Je ne suis pas un Serial Killeur m’avait attiré par son titre alléchant, et approfondissait la psychologie d’un ado sociopathe. Sauf que, comme beaucoup de lecteurs, j’ai très vite été douché par les ambitions fantastiques de l’auteur, s’éloignant pour le coup de la véracité. Néanmoins, le livre ne se résume pas qu’à son revirement de genre, car on sent que l’auteur s’est autant documenté sur la psychologie des tueurs en série que sur le travail d’un thanatopracteur, et cela pour mieux appuyer son propos dans ses envies imaginaires.
Avec Mr Monster, le lecteur est donc mieux préparé aux éventualités que Dan Wells rebascule ou pas, car comme toujours il reste très ancré dans une réalité qui aide forcément à accepter ses facéties.
Au final, après ce deuxième tome on se rend compte que c’est un travail en profondeur que nous propose l’auteur, pour tenter de sonder l’âme humaine, et plus particulièrement celle d’un sociopathe par le biais de multiples portraits de grands méchants. Cependant, par le genre fantastique il s’extrait d’une certaine manière de tout autre polar aux accents plus réalistes et de ces multiples essais sur les tueurs en série. Il apporte donc ses histoires fantastiques avec le plus de crédibilité possibles. Ce sont d’ailleurs des livres assez prenants, du genre qu’on finit en quelques jours car l’intrigue est palpitante. Le style est simple mais il faut avouer que son personnage au prise avec ses propres démons est bien écrit et sarcastique, John Cleaver a donc de belles années devant lui.